Les chutes d’Iguazu et l’envol du viking

Dernières étapes du voyage, me voilà arrivé à Puerto Iguazu après 20h de bus. Je me suis fabriqué un nouveau deux roues pour me permettre de parcourir les quelques mètres entre la station de bus et l’hostel le plus proche. J’y passerai de belles journées à savourer le climat quasi amazonien avant de partir voir ces célèbres chutes, côté argentin.

Je vais passer la journée avec trois filles de l’hostel avec qui on a partagé le taxi. Un luxe auxquels je vais dangereusement m’habituer mais bon… Ce matin-là c’est bien brumeux pendant plusieurs heures. Le vrombissement des litres d’eaux qui tombent commence à se faire entendre. La végétation est super dense. On croise des bestioles bizarres. Puis d’un coup on y arrive, de loin on aperçoit les premières chutes. Puis plus on se rapproche plus on prend conscience de la taille du lieu. Pas à pas on explore les lieux. Du côté argentin on est en plein coeur des chutes. La balade dure en moyenne six heures, mais on peut facilement y passer la journée.

On a eu la chance de pouvoir accéder à l’île en plein milieu. C’est pour moi le meilleur endroit pour ressentir la grandeur et la profondeur du lieu. On y est même revenu. En fin de journée on est allé tout au bout. Aux chutes du diable, c’est là où se jettent les trois quarts du fleuve. C’est juste énorme et si on se perd à regarder le cours de l’eau on a l’impression de tomber comme ces milliers de gouttes au fond du gouffre dont on ne voit pas la fin de notre promontoire.

Une journée haute en couleur, dans un lieu unique et grandiose, avec de nouvelles amies charmantes et intéressantes : au top ! Le lendemain c’est repos. Après tout j’ai plusieurs jours pour voir le côté brésilien et je suis bien content de me reposer un peu.
Du coup farniente pour le viking, le soir on sort tranquillement. Puis certains repartent et d’autres restent. Dans les hostels il y a beaucoup de va-et-vient, de rencontres éphémères. Ça fait du bien, je rencontre des gens qui commencent seulement le voyage, je donne des conseils, je parle du mien.

Je traverserai la frontière en taxi, avec une amie. Elle part le soir de Foz de Iguazu coté brésilien. On profitera du temps qu’il lui reste pour visiter le parc des oiseaux pas loin du site des chutes. Même s’ils sont en cage c’est chouette de mettre une image sur les sons qui ont peuplé nos nuits amazoniennes quelques mois auparavant.

Nouvel hostel, nouvelles rencontres, l’endroit est atypique, construit à l’aide de conteneur. J’y passerai mes derniers jours du voyage. Le côté brésilien m’a beaucoup moins marqué. On y a une très belle vue d’ensemble du site, mais ça fait un peu trop parc d’attractions. Je pense aussi quel la météo et le fait d’être tout seul change l’expérience. Mais soyons honnête, c’est tout de même grandiose, unique et à couper le souffle.

Puis le jour du départ est arrivé, tellement pressé et stressé (ça m’arrive de plus en plus) que je suis arrivé 3h30 avant l’envol. Et heureusement, car j’y serai peut-être encore sinon. Foutu States, j’ai failli ne pas partir à cause d’un papier appeler ESTA. Un truc qui coute 14$ et qui doit être fait pour tout passage sur le territoire des Etats-Unis. Et évidemment je suis tombé sur le seul aéroport sans WiFi gratuit (même pas pour 30mn). Un Brésilien a essayé de m’aider en vain. Jusqu’au moment où j’ai franchi la porte du gérant de l’aéroport en lui demandant si je pouvais utiliser son ordinateur. Il n’a d’abord rien compris, puis mon ami lui a expliqué en portugais. Je me suis retrouvé sur l’ordinateur de l’accueil de l’aéroport a remplir tout un tas de données pour que la douane sache que j’arrive et valide ma venue. Papier finit et payé je reviens à l’enregistrement. Elle m’annonce que je dois encore attendre 1h30, car la demande est en attente. Super, je ne sais toujours pas si je vais partir. Je savais qu’il allait m’arriver une poisse aujourd’hui. Il y a des jours comme ça où j’aimerai pouvoir me recoucher. Après dix minutes à me morfondre je décide de retourner sur l’ordinateur de l’accueil. Il faut savoir qu’a chaque fois je dois repasser la fouille de l’aéroport. Ils doivent se demander ce que je trafique… Bref j’y retourne, j’ai besoin de décompresser, je retourne sur mon compte ou la demande a été validée. Dans ma boite mail le message prévenait que cette procédure pouvait durer 72h. Pfiou. Je repasse à l’enregistrement, l’hôtesse qui s’occupait de moi a du prendre sa pose. Je dois réexpliquer mon souci, mais cette fois c’est bon : je suis admis !
Respirer, enfin j’ai réglé mon souci. Mais ce n’est pas fini ! À peine dans l’avion que la tempête annoncée la veille commence à balayer l’aéroport. Les éclairs ne mettent pas longtemps à s’y mettre aussi. J’ai déjà atterri sous une tempête de neige, mais là ça ne donne vraiment pas envie. Nous partirons 30 minutes plus tard que prévu. Au milieu de l’orage, au moment ou ça se calme un peu, en plein milieu des éclairs, sans aucune visibilité. L’une de mes pires expériences de décollage à ce jour. Pour couronner le tout, le gamin derrière qui tape dans mon siège depuis le début se met à vomir… Puis on dépasse enfin les nuages et les longues heures de vol et d’attentes se succéderont.

Depuis ce jour mon fidèle appareil photo est mort. La vitre du capteur est fêlée et ce que je pensais être une poussière n’en ait pas une. Je suis arrivée à bon port chez mes parents d’où j’écris ces lignes. C’est la fin de ce voyage, le moment de se reposer, de retrouver la famille, les amis et peut-être un travail de rêve. (voir la page qui suis-je pour plus de détails)

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