Randonnée moto jusqu’à Cap Skiring

Je commencerais cet article en remerciant Thierry pour l’invitation sur ce raid moto. Nous l’avons rencontré grâce à un ami de Dakar ! Nous avons eu quelques jours pour préparer la moto : béquille élargie et nouveau support pour le réservoir.

Durant cette balade, il y avait deux tracés possibles. La version full, qui passe par de magnifiques petits singles dans les bois, de grandes pistes à charrettes bien sableuses et plusieurs passages au cap dans les champs. Et la version light qui est plus roulante et évite les zones vraiment techniques.

Le départ était prévu le mardi en plein cagnard et nous avons décidé de partir plus tôt avec Jean-Jacques. Cela ne nous a pas empêchés d’arriver de nuit au premier bivouac. Nous avons été accueillis comme des rois à la pause du midi par Sergio à Sokone. Il a un superbe terrain face à la mangrove que nous avons pris le temps de découvrir. La suite du tracé devait être 30km de piste chaotique puis 70km de latérite bien propre. Au final nous avons eu le droit à 100km de piste chaotique et dangereuse, dont la moitié de nuit. J’ai même abandonné Jean-Jacques qui roule légèrement plus lentement pour avoir le moins de kilomètres à faire dans le noir.

Heureusement, le reste de l’équipe nous attendait à un relais de chasseur à Kabakoto, non loin de la Gambie. L’objectif de la deuxième étape, traverser la Gambie et atteindre Cap Shirting où nous ferons des journées plus reposantes. Nous avons passé une journée pour aller à la pointe Saint George, par les chemins pour les plus motivés. Le lendemain, nous avons pris l’apéro en Guinée en passant par la plage avant de revenir sur nos pas pour savourer un magnifique repas de l’autre côté de la plage.

Nous avons bien mangé tout au long du voyage, peut-être même un peu trop, car ce jour-là j’étais un peu faible. Rien de bien méchant, mais je pense que cela à joué sur ma fatigue ressentit au retour.

Au retour, deux jours de piste avec la même étape qu’à l’aller et de nouveau la traversée fulgurante de la Gambie. Jean-Jacques décide de prendre son temps et de passer quelques jours supplémentaires en Casamance. Et pour nous, ce jour-là c’est sandwich le midi avec vu sur une belle étendu d’eau. Les pistes sont tout aussi magnifiques qu’à l’aller. Seul hic, la latérite s’est transformée en un magnifique goudron sur une centaine de kilomètres. Cela nous permet de ne pas arriver trop tard au relais pour bien profiter de la piscine et prendre du bon temps.

Pour moi, ce sera dodo sous la tente pour me permettre d’économiser un peu. J’ai même dormi sans la tente de toit avec vu direct sur les étoiles et le levé du soleil : un régal. Le lendemain, nous ne ferons pas le tracé entièrement. C’est la seule fois que nous ne suivons pas la trace full avec Milo. Je viens de tomber deux fois dans le sable. Je commençais à avoir du mal à suivre la trace et faire en même temps attention aux zones plus difficiles.

Au final c’était une merveilleuse semaine. Le tracé full était extraordinaire, très changeant, technique et traversant différent type de terrain. En plus de cela, les paysages en Casamance sont fabuleux et nous avons l’occasion de traverser de nombreux petit village applaudi par les enfants !

Puis nous avons eu l’opportunité de mieux connaitre : Thierry, ex-pilote auto du Dakar chez Nissan pendant plusieurs années; Jean-Hugues, ex-pilote moto sur de multiples Dakar; Milo, pilote sur piste avec un beau palmarès et un Dakar pour le fun; le Doc et son amie; Hervé qui m’accueille actuellement chez lui; Jim et sa chienne Java ainsi que Jean-Luc qui aime semer des tops-cases !

La moto s’est super bien comportée (et le pilote aussi). Trois chutes sur les 1000km. La première sur un verglas boueux et les deux autres dans le sable à cause de la fatigue. La moto avait une fuite d’huile moteur au niveau de l’embrayage. Le problème a été résolu en changeant le joint, mais cela m’a empêché de savoir si j’avais une consommation.

Depuis mon retour, j’ai remodifié mon support pour le réservoir. Il appuyait trop sur le châssis et il y avait un risque de l’abimer à la longue. Jean-Jacques est rentré cinq jours après nous et nous devrions repartir bientôt pour poursuivre le voyage !

Rêve d'Afrique
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