Premier jour en Guinée-Bissau

Je suis parti le matin de chez Pierre et Virginie où je me reposais. Jean-Jacques devait me retrouver, mais il a pris du retard. Nous nous retrouverons normalement à Bissau où j’écris ces lignes.

Le changement de pays est assez surprenant. D’abord parce que la langue a changé, les locaux parlent principalement portugais et créole. Même si j’arrive à discuter aussi en français avec eux. En passant la frontière, je rencontré un Gambien qui m’a parlé en anglais. Il est guide et organise des voyages pour les touristes.

J’ai continué à mon rythme. Il n’y a presque personne d’autre à passer. C’est l’une des frontières les plus simples que j’ai eu à passer. Même l’obtention du visa s’est faite en 15 minutes à Ziginchor.

J’arrive à Sao Domingos vers 13h. Je décide de faire une petite pause pour manger et réfléchir à la suite. Au restaurant, j’ai retrouvé le Gambien et son chauffeur. Nous avons discuté ensemble. Je leur ai demandé s’il avait des informations plus complètes sur la situation en Guinée Conakry. Il n’était pas au courant du “coup d’état” de la veille. J’ai eu du mal à savoir si c’était une bonne ou une mauvaise chose pour la suite du voyage.

Après une mini sieste, j’ai repris la route. Quelques semaines plus tôt, lors de notre balade en Casamance, nous étions allés en Guinée-Bissau en passant sur la page à Kabrousse. J’avais envie de vois comment c’était réellement de l’autre côté. J’ai décidé de partir à l’ouest vers Varela pour camper le long de la plage et me baigner.

Après 50km de piste bien sableuse, j’arrive au dernier village puis au bord de la plage. Au loin, je vois plein de tentes. Je me rapproche. De nombreux jeunes font la fête, pisse en vrac sur le chemin, une bière à la main. Je suis un peu surpris, car c’est la première fois que je me trouve dans cette situation sur ce voyage.

Bon, pas grave, mais le hic, c’est que j’espérais me poser au bord de l’eau pour dormir tranquille. Je continue sur le chemin qui longe la côte. Je me retrouve au milieu de pleins de petits tas de bières vides. L’espace est joli mais rempli de déchets. Une maison tombe à l’eau et toutes les structures en béton avec.

Deuxième hic, je suis sur un petit chemin de sable moue et je dois zigzaguer au milieu des bières en priant bien fort pour qu’il n’y ait pas de bouts de verre. Je décide de couper pour retrouver un chemin plus large. Je me retrouve devant un énorme fossé rempli de sable moue. Je tombe au sommet du fossé, mais la moto est passée au trois quarts.

Je décide de continuer. Plus je suis loin des jeunes, mieux ce sera. Je finis par voir la mer. Mais le chemin se transforme en gros sable bien moue. Je devrais pouvoir descendre mais pour remonter ce sera une autre histoire.

Je pars explorer les environs à pied et je trouve ce petit lieu bien sympa. Je retombe, juste au-dessus de l’arbre en manoeuvrant dans le sable. J’ai dû enlever les bagages pour remonter la moto. Une fois ça va, deux c’est compliqué dans le sable moue.

La nuit se passe parfaitement. Le vent est tombé. La lune est presque pleine et éclaire les environs. Dans la nuit, j’entends des chiens au loin, mais il ne semble pas se rapprocher. Je me rendors.

Le lendemain, je repars dans la matinée. Carlos, chez qui je suis actuellement à Bissau, connait la propriétaire d’un des campements du village. Je décide d’aller lui dire bonjour. Malheureusement, elle était partie tôt le matin pour un autre village. Dommage, je continu finalement mon chemin jusqu’à Ingoré où je trouverais un bon restaurant. J’y ai rencontré Quintino, instituteur dans le village qui m’a parlé de son voyage en vélo jusqu’en Mauritanie (voir le trailer). Comme la veille, j’ai fait une petite sieste avant d’aller trouver un endroit où dormir paisiblement.

Le lendemain, bien caché sous les arbres, j’ai profité de la solitude pour bien dormir, réfléchir et contempler le paysage. Puis je suis parti pour Safim, juste avant Bissau, où j’ai été accueilli par Carlos. Nous avons partagé beaucoup de choses hier après avoir visionné mon film ensemble. Il travaille principalement pour mettre en avant la permaculture et les valeurs qui l’accompagnent. Son site est disponible ici, vous y trouverez des “live” sur plusieurs sujets intéressants. Par contre, c’est essentiellement en espagnol !

Rêve d'Afrique
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