Deux semaines à Bissau

Je suis arrivé à Bissau il y a plus de 15 jours. J’ai commencé par passer quelques jours chez Carlos, un ami d’ami. Jean-Jacques a fini par me retrouver et nous avons directement été chercher un maximum d’informations pour avancer sur nos visas. L’objectif, essayer d’obtenir les visas pour le Nigéria, la Guinée et la Côte d’Ivoire.

Pour la Côte d’Ivoire, la réponse est sans appel, il faut aller à Conakry. Pour la Guinée, c’est seulement en ligne et nous l’avons obtenue rapidement (malgré quelques bugs dans le formulaire). Pour le Nigéria, c’est beaucoup beaucoup plus compliqué. Il faut d’abord être résident du pays de la demande. Nous en avons donc fait la demande de résidence et nous l’avons reçu après trois jours et 80€ en moins.

Pendant l’attente, Jean-Jacques a bougé au Gorila Hostel en centre-ville. Moi, j’ai eu quelques jours difficiles à cause d’une bonne diarrhée… Carlos, qui m’héberge, vit sur cette partie du continent depuis plusieurs dizaines d’années. Il travaille avec une université de Bissau et il y enseigne la permaculture. Les projets sont multiples. Nous avons passé de bons moments à discuter, mais sa maison ressemble un peu à une prison et surtout elle est loin du centre-ville et des ambassades.

Je me décide finalement à rejoindre mon comparse dans le centre de Bissau. La ville est simple et de taille humaine. Les gens sont sympathiques et les voitures font plus attention aux piétons. À l’hostel, il y a plusieurs voyageurs avec qui nous avons le plaisir de partager quelques moments.

Le lundi qui suit, c’est un peu la déception. Nous sommes reçus à l’ambassade du Nigéria. Et d’après l’assistant du consul, nous ne validons pas les conditions nécessaires pour obtenir ce visa. Il ne faut visiblement pas seulement être résident, mais aussi avoir un business ici et une invitation pour monter un business au Nigéria. Nous tentons une deuxième approche. Un ami a le numéro du consul et nous l’appelons pour lui expliquer notre situation en direct. Il est assez sympathique, mais ne peut rien faire pour nous aider. Il faudra donc essayer plus tard sur la route.

Nous avons des amis qui ont réussi à l’obtenir à Conakry, sinon il est possible de l’obtenir au Bénin. Nous verrons bien. Un autre visa problématique est apparu. Il semble que le visa du Ghana ne s’obtient plus en Abidjan et qu’il faut aller à Monrovia. Bref, c’est un peu la galère, nous perdons du temps et de l’énergie pour presque rien.

Heureusement, nous continuons à faire de belles rencontres et Jean-Jacques s’est transformé en médiateur. Il a rencontré le directeur du centre culturel français à Bissau. Il lui a parlé de mon film. Puis nous sommes allés au tout nouveau lycée français à Bissau. L’idée était de proposer une animation ou une présentation de nos voyages. Cela a pris du temps, mais normalement, la projection est prévue ce samedi à 18h. Nous allons aussi faire une intervention au lycée français dans les classes du secondaire lundi prochain.

En attendant que tout ce joli programme soit confirmé, j’ai décidé de partir retrouver des amis qui voyagent en camping-car. Il avait retrouvé Carlos qui participe à un projet sur la plage de Biombourg à 60km d’ici. La plage est magnifique, sur une presque île tout au bout de la route. Je suis resté trois jours là-bas, à profiter de la mer et de mes amis en autonomie. Je me suis même transformé en taxi-brousse.

Une belle expérience, en attendant la diffusion de mon film ici. Nous devrions prendre la route pour Conakry après tous ces évènements. J’espère que la pêche aux visas sera plus effective.

Rêve d'Afrique
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