Comme d’habitude cette revue de produits ne sera pas des plus classique. Voilà plus de 35 milles kilomètres que je parcours le continent sud américain. Au total j’ai eu un peu plus de huit mois de test sur l’ensemble des produits. Les variations climatiques étant beaucoup plus variées sur ce voyage. Prenez note que j’ai testé cet équipement dans des conditions peu ordinaires et parfois extrêmement intenses. Du coup, je peux paraitre impitoyable sur certaines critiques.

L’équipement du motard

Offert par Motoblouz

Ensemble SPIDI 4 SEASONS

Elle m’a protégé du mieux qu’elle a pu. Elle n’est pas exempte de défaut, mais a beaucoup de qualitées. C’est une veste technique, modulable, avec un bon esprit aventure.

Je vous invite à vous rendre sur le site de mes partenaires pour en lire un peu plus sur son sujet, l’article est disponible ici !

Casque AGV AX-8 Dual Evo Carbon

Difficile d’être objectif sur ce casque. Il est canon mais n’est pas dépourvu de défauts plus que contraignants. Son poid est l’une des raisons pour lesquelles je l’ai choisi. Il ne m’a pas déçu, un vrai poid plume, confortable et solide. Par contre sous la pluie, c’est l’enfer. Le Pin-lock a été prouvé et éprouvé. Alors pourquoi ne pas le rendre disponible sur un casque aventure ?

Je ne dis pas que c’est impossible, mais les visières dites anti-buées ou anti-rayures n’ont jamais tenues pour moi. Je dois pas rouler dans les mêmes environnements que le bêta-testeur. En plus de ça les gouttes déferlaient à l’intérieur du casque via les aérations situées en haut du front. Et une fois l’averse finie je peux vous affirmer que c’est pas facile à faire partir. Les gouttes de l’extérieur finissent par s’en aller avec le vent mais les gouttes à l’intérieur elles, peuvent rester bien au chaud.

Hormis ce détail qui a son importance je n’ai pas grand chose de plus à lui reprocher. La visière est super grande, votre masque s’installera parfaitement. L’aération est convenable. Les tissus super solides, confortables et lavables. Ils sont d’ailleurs dans un meilleur état que mon Shoei à la fin du périple. La casquette se fixe et s’enlève facilement. On sent le vent mais rien d’excessif. J’ai roulé sur la route 40 et je peux vous confirmer que le TT avec plus de 70km/h de vent sur le côté c’est infernal.

Bref, il est top ce casque. J’y mettrais peut-être pas le prix initial. Il est idéal pour la route ou les chemins. Un casque léger qui vous permet d’ajouter caméra et kit audio sans risquer le coup du lapin. Son design agressif lui donne un bon style. Les aérations sont correctes. Seul bémol, la visière qui ne propose pas de Pin-Lock et qui rend le casque inadapté au roulage sous la pluie.

Bottes TCX X-DESERT Goretex

Je ne vais pas m’éterniser sur les bottes. Elles sont là pour protéger mes chevilles et mes jambes. Elle le font bien et elles sont même confortables. Beaucoup plus souples que les dernières que j’ai testé, complètement étanches et presque agréable à porter. La semelle est efficace sur tous les terrains que j’ai pu tester. Je préciserai même être surpris qu’elle ne soient  pas plus usées que cela !

Un gros défaut, qu’on retrouve sur beaucoup d’autres modèles, le froid. J’ai tout essayé pour survivre aux routes patagoniennes sans réel succés. La prochaine fois j’essaierai de trouver de l’équipement un peu plus spécifique pour remédier à ce problème.

Les attaches sont solides et portent bien le pied. Le haut de la botte, avec une partie recourbée, ne brûle pas après des heures de roulage debout. Par contre, quelques coutures ont commencées à lâcher. Surtout au niveau de la cheville gauche, où le fait de marcher régulièrement avec a fragilisé les coutures. Toutefois, les bottes restent imperméable mais le vent et l’eau viennent s’immiscer entre les couches et refroidissent vite le pied.

Niveau protection je suis tombé quelque fois, avec les pieds sous les valises ou pas loin et je remercie la bonne solidité de ces bottes pour m’avoir sauvé le pied et les jambes. Je les conseillerai les yeux fermés. Les renforts ne gênent absolument pas.

Ne vous y trompez pas, les bottes sont essentielles à votre survie. Mon acolyte a beau avoir fait tout le voyage en chaussure de randonnée, je ne vous le conseille pas. Vous risquez d’y laisser l’une de vos jambes, et même de voir votre voyage s’arrêter là.  En tous les cas, ces TCX sont parfaites, résistantes et confortables. Elles répondent exactement à mes besoins lorsque je suis sur les pistes du globe, mis à part la chaleur et les coutures un peu lâches.

Gants Spidi TXR, Rainshield et Alu-Pro

Niveau gant c’était pas la fête. J’ai porté les TXR la plupart du temps. Il sont parfaits, légers, solides. Ils protègent bien du vent et des chocs et sont agréables en TT. Rien à redire. Pas de bobo, de couture abimée ou de trou malgré les crashs.

J’avais aussi les Spidi Rainshield, qui sont plus prévus pour la mi-saison. Par contre, ils sont un peu légers et froids. C’est les plus intéressants que j’ai testé sur ce voyage du fait de leur polyvalence. Ils résistent très bien à l’eau et au vent. Ils sont légers et présentent une bonne protection. Ajoutez-y des sous-gants et ils remplacent vos gants d’hiver (si ceux-là ne sont pas assez efficaces). Ils ont globalement bien résisté aux chocs et aux différentes conditions du voyage. Ils protègent vraiment bien du vent et assez bien de la pluie. Ils laissent passer juste assez de ressenti pour rouler confortablement, mais sereinement, sur nos pistes préférés au petit matin.

Les troisième, les Alu-Pro semblent bien, de prime abord, mais n’ont convenu à aucune des situations dans laquelle je les ai utilisé. Sous la pluie ils finissent trempés et ne sèchent que difficilement. En pleine montagne au passage de col venteux, le froid s’y engouffre et vous gèle les mains sur place. Même avec des dessous de gant je n’avais pas assez chaud. Et en redescendant avec le soleil qui revient vous allez vite transpirer. Je ne les ai pas du tout appréciés et ils conviennent pour moi seulement en mi-saison pour les motards qui ne roulent pas trop sous la flotte et en plein blizzard.

J’avais donc trois paires de gants pour ce voyage. Ceux d’été, les TXR,  m’ont servi les trois quart du temps et pour le reste j’utilisais plutôt les Rainshield avec mes sous-gants. Il est essentiel de les choisir avec tact et en fonction  des endroits que vous allez visiter. Mais ne sous-estimez pas les différences de température à l’approche d’un col à plus de 4500 m d’altitude.

La bagagerie, et les protections

Offert par SW-Motech France

Valise Trax Evo

En temps que fan de terre et toute autre matière molle sous mes pneus à tétine je dois avouer que l’idée d’installer des valises alu fait peur au début. Au voyage précédent, je testais les valises souple Dakar de chez SW. Cette fois-ci c’est le kit valise Trax Evo quasi-complet que je teste sur ma KLE500. Les valises noires en alu, agrémenté d’un locker, d’un porte gourde et d’un porte bidon se fixent très facilement sur le porte-valise quick lock evo. Cet appellation signifie simplement que le porte valise lui même est facilement déconnectable de la moto. C’est le seul point sur lequel je suis encore aujourd’hui septique.

En effet même fixé et verrouillé il est toujours possible de voler les valises en retirant simplement le support, via le système de fixation rapide. Du coup obligé d’ajouter un système de verrouillage à clé sur le support lui-même.

Mise à part ça j’en suis ravi. D’ailleurs je ne les ai pas vendues avec la moto cette fois. Elles sont de nouveau dans le garage. Prêtes à être re-installées sur ma nouvelle monture.

Alors, ai-je été conquis ?

Sans l’ombre d’un doute, j’ai adoré ces valises. Elles sont bien solides, elles ont protégé le contenu mais aussi la moto.  Et je peux vous garantir qu’elles ont souvent rencontré le sol. Mes courtes pattes et mon style rodéo n’ont pas aidé. J’ai dû ressouder une partie de l’alu et une soudure du support de valise, mais rien d’inquiétant vu la distance et le type de chemin parcouru.

J’avais une grosse valise de 45l et une autre de 37l. La 45 est vraiment énorme et je vous conseille d’y mettre des affaires légères mais encombrante (tente, duvet, bouffe) pour toujours avoir le même poids de chaque côté de la moto. ça parait logique mais c’est pas toujours facile. Je vous conseille aussi d’acheter un sac étanche pour mettre à l’intérieur, en tous les cas si vous êtes un zouave comme moi.

Car, le principal atout de ces valises, c’est qu’elles se tordent mais ne cassent jamais. A chaque chute la valise prenait le poids de la moto et se tordaient un peu (perdant au passage leur étanchéité). Et moi de temps en temps je sortais le marteau pour la remettre en place. J’en ai vu beaucoup d’autres où les rivets sautaient, où le plastique sur les angles tombait à la première chute.

Je préfère dix fois plus que la valise se détache simplement, plutôt qu’elle reste fixé et se torde à la limite de rompre. Je parais catastrophique dans mes propos. Mais sachez qu’en voyage, même les meilleurs d’entre vous finiront par chuter. Et les deux cent kilos (voir plus) vont finir sur l’une des deux valises. Si la valise est trop solide, c’est le support qui va lâcher. Et si les supports des valises sont eux aussi trop solides c’est le cadre de la moto qui va prendre. J’ai vu beaucoup de personnes se plaindre d’avoir à ressouder leur support. Mais sérieusement je préfère ça que le cadre de la moto. Il s’agit donc toujours de trouver un compromis entre solidité et absorption. Et sérieusement ces valise SW-Motech sont un très juste mélange de ces deux propriétés.

Le deuxième avantage c’est la facilité à les enlever de la moto. Contrairement aux sacoches souples, ici, en deux minutes vous les avez en main pour les mettre en sécurité dans votre chambre. Et même si elle reste sur la moto, il y a peu de chance que quelqu’un puisse les ouvrir si vous n’oubliez pas les clés sur le verrou !

J’ai été conquis par ces valises, un volume parfait et une bonne solidité. Certe elles ont plus de prise au vent que des sacoches souples mais l’avantage sécurité et simplicité est juste énorme. Je les ai bien abimées mais j’ai toujours pu les réparer, et ça c’est important pour un voyage au long cours. Plus qu’à mettre un marteau dans la boîte magique et vous êtes sur d’avoir vos affaires bien protégées et à l’abris de vos défaillances.

Drybag 350

La simplicité est le maître mot dès la conception de ce sac. Pas de poche supplémentaire, pas de fioriture. J’ai déjà rédigé un avis l’an dernier et il ne change pas.

Seul conseil, attachez le avec des sangles Roc. C’est juste parfait, il ne bouge plus d’un poil. Et vous pouvez même ajouter d’autre chose sur le sac en deux seconde.

Cette fois-ci je ne l’ai pas déchiré, aucun trou sur le fond, merci les sangles élastiques. C’est du solide, c’est simple, multifonctions et en plus on le voit bien : le top !

Coussin de selle Traveller Pro

Il est sous mes fesses chaque fois que je roule à moto car il s’adapte à toutes les motos. Alors oui c’est cher à l’achat, mais contrairement à une selle confort, quand vous vendez votre belle, vous le gardez.  Et il en a fait des motos et des kilomètres ce coussin de selle.

Beaucoup de curieux m’ont envié et même si ce n’est pas autant stylé qu’une peau de mouton le confort est là, et il devient une priorité lorsqu’on s’y frotte tous les jours. Je n’ai encore jamais réussi à le crever après plus de 50 milles kilomètres de service.

Après à vous de savoir si vous préférez avoir mal aux fesses à chaque fin de journée ou vous payer un coussin de vieux super confortable pour ceux qui changent souvent de moto ou roulent en vieille !

Sacoche de réservoir EVO GS Quick-lock électrique

J’avais pas beaucoup de place sur mon petit réservoir de 14 litres. Pourtant cette sacoche s’y est glissée presque à merveille, et en un clips seulement !

Le fait qu’elle ne soit pas étanche d’origine ne m’a pas plus dérangé que ça. La protection ne prenant pas trop de place, je la glissais dans la poche du haut. Les trois poches extérieures sont vraiment très pratiques et hyper fonctionnelles. La possibilité de verrouiller le sac est assez utile quand on s’en va pour une petite balade.

L’ensemble du sac est assez rigide et solide. Aucune des fermetures n’a lâchée et tous les compartiments intérieurs sont intacts et hyper pratiques pour ranger ce joyeux bordel du motard.

Je n’ai quasiment pas utilisé la fonction électricité du sac mais c’est une fonction très pratique. Par contre la poussière et les gravillons peuvent venir perturber les contacts aux niveaux des anneaux.

Une bonne capacité, solide et bien adaptée à une utilisation intensive, cette sacoche de réservoir et le parfait sac à main du motard. En prime il est facile à transporter, verrouillable et présente une prise électrique interne bien pratique ! Je n’ai même pas réussi à le casser !

L’électronique

Kit main libre Cardo Scala Rider Qz offert par Tecnoglobe France

J’avais testé la version Shoei 1 de la gamme sur le précédent voyage. Cette fois-ci c’est le modèle basique que je vais avoir et garder jusqu’au bout du voyage.

C’est simple, ça marche et c’est dix fois plus pratique que de devoir mettre ses écouteurs qui finissent par faire bien mal aux oreilles. Le son est assez parfait et malgré une installation un peu fastidieuse sur mon casque AGV je n’ai pas eu de soucis d’inconfort. L’autonomie est correcte. Une bonne journée de ride et une petite heure tout au plus pour recharger le module le soir.

Sincèrement je ne peux plus trop m’en séparer. Il n’est pas exempt de bug. Sur cette version je n’ai jamais pu utiliser la reconnaissance vocale. Par contre c’est assez facile de répondre au téléphone en roulant. Je dois avouer que de l’autre côté de la planète je ne reçois jamais de coup de fil. Mais pour les routes que j’ai pu faire en France c’était hyper efficace.

Téléphone pour baroudeur Blackview BV6000

J’ai déjà rédigé un test complet disponible ici !

Il est pas cher. Il est super fiable et efficace. Ses capacités sont vraiment honorables, prouvées et éprouvées. Et surtout, il a résisté à huit mois de voyage intense à moto avec le viking. Preuve d’une solidité hors du commun.

Bref pour 180 euro ça vaut la peine nan ?

Espérons quand même qu’ils fassent quelques améliorations : connectique,  caméra, interface. Notons, au passage,  que ce téléphone a été très bien vendu ces derniers temps et reste apprécié par la plupart des utilisateurs. Et vu le sérieux je n’hésiterais pas à leur faire confiance sur un futur modèle  !

Support téléphone Tecno X-Grip offert par Tecnoglobe France

Une seule chose à dire, n’oubliez pas de fixer les caoutchouc avant de commencer à l’utiliser. J’en ai perdu un ou deux et cela n’a pas aidé. Hormis ce petit aléa c’est hyper pratique et solide, il faut simplement prévoir un téléphone solide et étanche pour éviter les mauvaises surprise. Il se monte facilement avec une boule ram et s’oriente dans tous les sens. Un plus pour celui qui ne souhaite pas s’encombrer d’un GPS en plus.

Et la moto

Suspension arrière et ressorts progressif Wilbers

Bluffé encore une fois, et doublement, car Clément aussi y est passé pour enfin régler les problèmes avec sa moto. La mienne a souffert mais a tenu la distance. Parfois un peu molle vu les bagages, mais rien à redire et rien d’anormal non plus vu ce que je lui ai fait endurer.

A l’avant les ressorts progressifs ont vraiment aidé à corriger les problèmes de pompage au freinage. A l’arrière, une tenue de route irréprochable et un ressenti essentiel sur les pistes.

Je n’avais pas de doute sur ces suspensions, c’est la deuxième fois que je monte ça et j’en ai toujours été ravi. Un rapport qualité prix quasi imbattable. C’était le jour et la nuit quand je les ai installé la première fois. Et ils étaient toujours bons après plus de 10000 km de piste : juste parfait !

Graisseur de chaîne Caméléon Oiler Plus offert par Caméléon Oiler

Il m’a rendu sceptique ce graisseur de chaîne automatique. Et pourtant ni vu ni connu, il a graissé la chaine de ma Kawasaki KLE 500 pendant 35000km sans que je n’ai grand-chose à faire de plus.

Le plus dur c’est de trouver le meilleur réglage, la bonne installation et de s’habituer à ce que la chaîne ne soit pas reluisante de graisse. Il a aussi fallu trouver un moyen pour que la graisse ne s’accumule pas au niveau du sélecteur. Car une fois remplie la graisse va être directement absorbé comme si on la nettoyer avec un chiffon.

J’ai essayé cinq configurations pour arriver à ne pas graisser constamment le sable sous mes tétines. Ma principale difficulté et celle où ce graisseur automatique ne pourra jamais rivaliser contre les graisseurs manuels c’est sur les pistes. Les vibrations et les mouvements de la chaîne sont tels qu’il est préférable d’avoir un système qui vient lécher la couronne : comme celui que j’avais pour le voyage en Mongolie. Le problème du précédent a été sa durée de vie. Celui-ci par contre est solide comme le roc.

La solution si vous faites du TT ou même si vous n’en faites pas c’est de l’installer au niveau du pignon. À cet emplacement la chaîne se balance beaucoup moins. Il y a ainsi bien plus de chance que la petite goutte tombe dessus et que le tuyau qui l’y amène ne soit pas coupé par le passage des maillons à pleine balle.

Le système se branche directement sur les feux-stops (ou n’importe qu’elle endroit qui s’allume une fois que vous avez mis le contact). Il dispose de sept réglages, un clignotement correspond à une très faible quantité de graisse (route sèche sans poussière) et plus vous augmenter le nombre plus il y aura de graisse. Un petit bouton seulement permet de faire tous les réglages. Vous pouvez aussi doubler ou tripler le dosage en un clic quand vous roulez. Afin de pallier à une grosse averse imprévue.

La mentalité de chez Caméléon Oiler est honorable. Le but est de mettre l’exacte quantité de graisse sur votre chaîne, ni trop, ni pas assez, mais juste ce qu’il faut pour qu’elle survive. Au final elle aura fait plus de 35000km, dont beaucoup de pistes, avant de donner des signes de faiblesse. Bien plus honorable que la chaîne sur ma Transalp, graissé à l’huile de tracteur. Par contre, ne vous attendez pas à trouver de l’huile sur le chemin, mais un petit bidon de 200ml de leur précieux breuvage m’a largement suffi pour le voyage. J’en ai encore pour 10000km, je pense.

Pour ce qui est du offroad, je procédais quand même à un nettoyage régulier au dégraissant. Histoire d’enlever toutes les poussières avant de reprendre une route bitumée. Par contre j’aimerai bien qu’il ajoute la possibilité de couper complètement le graissage automatique, car dans des zones hyper sableuses c’est complètement inutile.

J’étais super retissant au début, car nous sommes trop habitués à voir nos chaînes briller. Mais je peux vous garantir que c’est ultra efficace et pratique pour les gros rouleurs. Par contre en tout-terrain ce n’est pas l’idéal (y en a-t-il vraiment?), car la graisse fournie et trop collante selon mon expérience. Mais le verdict est la, le graissage est plus que suffisant, preuve en est : ma chaîne à plus de 35000 km et je ne l’ai jamais graissé à la main !

“Tonnerre mécanique” : ma Kawasaki KLE 500 de 1991 

Je l’aime tellement que je lui ai déjà rédigé un article aussi, disponible ici après celui de la Transalp 600.

Son twin parallèle est très particulier et jouissif. A première vue elle rebute un peu mais c’est ce qui fait son charme. Elle ressemble un peu à un ovni créé par Kawasaki pendant la mode des trails. Le moteur de la GPZ 500, réputé incassable, dans un châssis endurisé, mais pas trop non plus.  Elle est basse et assez légère. Une autonomie d’environ 300km après avoir modifié le gicleur. Elle a roulé sur des pistes jusqu’à 5000m d’altitude. Comme la Transalp je m’en suis séparé à la fin du voyage. Mais je ressens toujours un pincement au coeur en écrivant ces lignes. Bref elle est parfaite si vous avez pas peur de partir sur un tromblon et que, comme moi, vous avez des courtes pattes et un petit budget !

Au passage merci à Ipone pour avoir participer en partie à la lubrification de ma KLE. Rien à redire, c’était top !

Et pour terminer : les pneumatiques

Alors j’en ai usé de la gomme (pas très écolo le type). J’ai eu besoin de trois paires de pneus pour le voyage.

Avant de partir, j’ai testé les Mitas E07 qui auraient été parfait au final pour la suite du voyage. Une gomme un peu dure, mais prête à faire des milliers de kilomètres sur tout type de terrain sans broncher. Un vrai pneu 50/50 !

Mais je ne savais pas du tout ce qui nous attendait en Amazonie avant de partir. J’avais donc installé des Mitas E09 tout frais pour le voyage.

Oui j’adore les pneumatiques MITAS, je n’ai pas réussi à avoir de sponsoring, mais s’ils me lisent un jour, je leur tire mon chapeau. Pour moi ces pneus sont le top pour le trailiste voyageur que je suis. Ils ne sont pas chers, ont une bonne durée de vie et une capacité à bien gripper sur beaucoup de terrain. Par contre je les déconseille à tout utilisateur de maxi-trail. Ils sont faits pour nos vieux tromblons, légers, et pour les gens qui sont prêts à faire quelques compromis sur la tenue de route.

Mais revenons au E09. Des bons gros crampons comme je les aime. Idéal dans la bouillasse, le sable, pas trop dans l’herbe. La gomme est parfois un peu trop dur, mais l’avant ne m’a jamais lâché sans que je le cherche trop. Il vibre beaucoup sur le bitume, mais rien d’anormal vu le type de pneu. La prise d’angle est idéale sur les sols meubles par contre sur route, la encore, ça décroche vite et le ressenti ne met pas à l’aise. Par contre j’ai fait 11500 km avec avant que l’arrière et l’avant donnent des signes d’extrême faiblesse. Comme tous les pneumatiques, à la fin ils étaient beaucoup moins efficaces, mais sans mauvaise surprise ni crevaison. Pas mal pour des crampons et une utilisation 50% route, 50% chemin !

À Santa Cruz, en Bolivie, j’ai monté des Pirelli MT21. Je n’avais pas trop d’autre choix et je voulais m’éclater dans le sable du sud Lipez. Malheureusement les soucis sur la Vstrom de Clément se sont avérés beaucoup plus problématiques que je ne l’imaginais. On a dû se séparer. Alors ces pneus sont incroyables sur les 3000 premiers kilomètres. Je les ai rôdés sur une dune de sable et j’avais rarement eu autant d’accroche sur tous les angles dans le sable. Un régal, par contre, après ça, une fois cette première gomme consommée, c’est un désastre. Alors pour deux fois le prix j’ai été plus que déçu. Je pense que Pirelli mise trop sur l’efficacité et pas assez sur la longévité. Mettre un pneu à la poubelle, car il vous donne des frayeurs dans les courbes après 20% d’usure c’est quand même dommage. J’ai eu une crevaison, pile le jour du Dakar. J’ai quand même parcouru avec 5000km dont, 70% de bitume. Heureusement que j’ai fait les 30% du début, sur les pistes boliviennes.

À Puerto Montt, juste au-dessus de l’île de Chiloé, j’ai changé pour des pneus beaucoup plus routiers. À l’avant j’ai mis un Pirelli Dura Traction. Je ne sais pas s’il existe en Europe. À l’arrière, j’avais un Shinko 705 que j’aurai bien mis à l’avant aussi, mais ils ne les avaient pas. On est ici sur des profils plus 70% route, 30% piste. Par contre quel plaisir sur la route. J’ai enfin pu prendre de beaux virages et repousser ma bande de peur (sur route). Un pur délice. Notez que je suis une quiche sur route, Clément m’a beaucoup appris sur ce coup. Même si quand il a essayé ma KLE, il a compris pourquoi j’étais parfois timide sur mes prises d’angles, surtout avec des tétines. Du coup là j’ai enfin pu le mettre à l’amende. Plus facile quand ton collègue à plus d’huile dans sa suspension arrière. Bref, ces pneus ont un profil très rond. Cela permet de ne pas avoir de moment où on a l’impression de tomber (comme avec les tétines) dès qu’on donne de l’angle. Sur pluie, ils ont fait leur preuve et après 6000km ils n’avaient pas donné beaucoup de signes d’usure. En TT c’était correct même si je me suis pris quelques chutes (dont certaines que vous avez pu admirer en vidéo). Dans la bouillasse c’est un carnage, ça glisse et faut juste faire avec. Sur le gravier ça passe très bien tant qu’on ne met pas trop d’angle ou qu’on ne freine pas trop fort !  Bref, de bons pneus pour faire de la route et quelques passages en hors-piste, mais rien de comparable aux crampons.

Niveau pneumatique, tout est histoire de compromis, de ressenti et d’habitude. Je peux faire du TT avec les Anakee 3 que j’avais sur ma Transalp, mais rien ne vaut de bons crampons. Par contre sur route ils sont plus qu’inconfortables, et ils sont dangereux sur le  mouillé. Donc avant de choisir il faut quand même avoir une bonne idée du type de route que vous allez emprunter. Et si vous ne savez pas vraiment, choisissez la polyvalence ! Votre niveau de pilotage sur piste et sur route est aussi une variable très importante.

En bref, voici une liste des différents pneumatiques que j’ai testé sur mes voyages et d’autres que Clément a testé sur son Vstrom 650 pendant notre périple en Amérique du Sud (je les ai aussi testés en prenant sa moto de temps en temps) :

  • Mitas E09 : génial sur piste, bonne longévité, prise d’angle correct et prix hyper attractif
  • Mitas E07 : bien sur piste, longévité exceptionnelle, prise d’angle correct, mais pas beaucoup de grippe sur piste et prix super attractif
  • Pirelli MT21 : génial sur piste les 3000 premiers kilomètres, usure beaucoup trop rapide, prise d’angle exceptionnelle au début, dangereux après 3000km et prix vraiment pas attractif
  • Golden Tire GT201 : top sur piste, se rapproche des Mitas E07, mais avec une moins bonne longévité, par contre meilleur grip sur l’angle et dans la bouillasse
  • Michelin Anakee 3 : dangereux sur piste, très bonne longévité sur route, prise d’angle tip top avec ma Transalp et le prix je sais pas, car ils étaient déjà montés à l’achat
  • Metzeller Karoo 3 : bien sûr piste, très bonne longévité, prise d’angle correct, entre les crampons et les mixtes, ressenti un peu faiblard à l’avant
  • Pirelli Scorpion Rally : top sur piste, longévité moyenne, bonne prise d’angle sur piste (moins sur route), glissant sur la pluie
  • Heidenau K60 : top sur piste et sur route sèche, hyper dangereux sur route mouillée, car pneu dur, très bonne longévité et prise d’angle un peu aléatoire (gomme souple sur les côtés)

Merci à vous tous et à tous mes partenaires !

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