Randonnée pour découvrir les chutes de Tugela !

Depuis mon dernier article, il s’est passé beaucoup de choses. Mais voilà, je fais un petit bond dans le temps.

Pour les plus curieux, voici ce qu’il s’est passé. Je suis reparti de Mabuda Farm avec un alternateur qui fonctionne sur deux phases au lieu de trois. J’ai fait ma vidange chez un Allemand qui avait un super garage et qui vit en Eswatini depuis 30 ans. J’ai découvert Sibebe Rock, dans les montagnes à l’ouest du pays, puis je suis remonté par les chemins pour prendre une petite frontière vers l’Afrique du Sud. Ensuite, j’ai pris la route vers ces chutes, et à Vryheid, j’ai dû me cacher quelques jours à cause de la pluie.

Puis, je suis arrivé en haut de la montagne d’où part le chemin pour se rendre en haut des chutes de Tugela. La piste pour y arriver est costaud sur quelques kilomètres, mais rien d’insurmontable. Là-haut, deux gardiens surveillent une petite bâtisse et le parking. L’un d’eux m’invite à dormir à l’intérieur. Deux lits en bois sans matelas sont installés dans la pièce. Il me donne aussi le code du wifi. Parfait, je vais pouvoir faire quelques sauvegardes.

Le lendemain matin, je me réveille tôt, départ à 7h30 après le premier wagon des marcheurs arrivés en voiture. Il fait soleil, car nous sommes au-dessus des nuages. Le chemin est légèrement humide. Il fait frais, et le vent n’est pas violent. Bref, tout est parfait. J’ai laissé la moto avec toutes mes affaires dessus.

Je rattrape rapidement un premier groupe, puis une heure plus tard un deuxième groupe. De temps en temps, nous devons marcher sur un ruisseau, et ça grimpe bien en zigzag sur le flanc de la montagne. La marche est assez plaisante. Je rattrape finalement le couple en tête, et nous commençons à discuter. Ils ont presque la même allure que moi. Je voulais simplement les rattraper pour ne pas être seul face aux échelles en fer qui permettent de grimper une falaise.

Mais finalement, nous prendrons un chemin plus difficile qui remonte une sorte de ruisseau et permet d’arriver en haut de la montagne. La pente est très raide, mais tout va bien. Et surtout, une fois arrivé, la vue est splendide. Je ne vois toujours pas les chutes, mais je suis sur une falaise de plus de 800 m de haut. C’est vertigineux, et la vallée en face de moi est magnifique. Nous longeons la falaise pour nous rendre près de la chute d’eau. C’est magique, l’eau tombe par paliers jusqu’en bas de la vallée. Je traverse la rivière, puis après quelques minutes, je m’installe sur un rocher pour manger mon pique-nique.

Une petite heure plus tard, je retrouverai mes deux amis installés plus loin. Puis, nous entamerons le chemin inverse. Entre-temps, les nuages ont investi les lieux, et un brouillard remplace la magnifique vue sur la vallée. Nous arrivons rapidement aux échelles. Il y a deux séries, et la première est assez simple. Des locaux sont arrêtés ici, mais il est difficile de discuter. La deuxième échelle est plus impressionnante. Mais l’ensemble est bien installé, et en prenant son temps, il n’est pas trop compliqué de descendre (sauf pour quelqu’un qui aurait le vertige). Par contre, l’erreur n’est pas au programme, car la chute serait fatale. Je vois mal ce genre de chemin chez nous, sans aucune sécurité.

Mes amis me laisseront seul un peu après ce passage, leur navette n’arrivant que dans deux heures au parking. Après 5-6 heures, 12 km de marche avec 600 mètres de dénivelé, je suis de retour au parking. Une heure plus tard, un énorme orage éclate dans la vallée. Je décide de rester ici une deuxième nuit. La pluie a commencé vers 18 h et ne s’est arrêtée que tard dans la nuit…

Rêve d'Afrique
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