Je suis parti début mai de Rennes. Je m’étais donné 3-4 mois pour arriver à destination. J’avais en main trois visas sur les cinq dont j’avais besoin pour suivre la route prévue. J’étais accompagné d’une moto Honda Transalp presque aussi vieille que moi et d’un permis moto en poche depuis seulement un an. Mon équipement devait me permettre de rouler sur tous types de chemin et de vivre en parfaite autonomie, mais je souhaitais avant tout aller à la rencontre des habitants et découvrir les différentes cultures des pays traversés. Je ne vais pas tout raconter ici, vous pouvez en lire plus sur mon blog www.laventurierviking.fr ou sur ce projet de livre numérique livre.laventurierviking.fr, mais en voici un résumé :

Cinq jours après mon départ j’ai eu un accident qui a failli me coûter la vie à Zagreb en Croatie. Je n’exagère pas sur ce point. Voilà six mois que je prépare ce voyage et en quelques jours seulement je suis par terre et j’ai cassé la moto que je voulais offrir. Cet événement tragique va me faire rencontrer des personnes géniales qui vont m’encourager, me soutenir et m’aider à tout remettre sur pied. Pour moi c’est le jour où l’aventure a vraiment commencé. J’ai continué ma route en tremblotant et en me posant un tas de questions.

Une ou deux semaines plus tard, j’arrive chez un ami en Turquie. Je dois revoir mes plans, car j’ai pris plus de temps que prévu. Je décide de ne pas passer par l’Iran et me dirige vers Baku pour attendre un bateau aléatoire qui me fera traverser la mer Caspienne. Je suis déporté par l’Azerbaïdjan le jour même ou je trouve un bateau, car mon visa est expiré. Après deux jours sur l’eau et une journée au port j’arrive à Aktaou, puis en Uzbekistan, je poursuis ma route par la Pamir au Tadjikistan (une piste qui fait rêver des milliers de motards) et j’arrive au Kirghizstan. Dans ce pays je vais vivre ma première nuit dans une ger (yourte) avec des locaux. C’est un point important du voyage, car c’est la cause d’une maladie chronique qui va perturber les suites de mon aventure. Ce pays est magnifique, je prends mon temps pour ensuite traverser rapidement le Kazakhstan, réparer ma moto en Russie et passer la frontière mongole.

Je ne vous raconte pas le soulagement ce jour-là, même s’il me restait des milliers de kilomètres j’avais atteint ce pays lointain, je m’étais habitué à voyager seul et j’étais heureux. J’ai traversé la Mongolie et je suis arrivé à Oulan-Bator après trois mois et deux jours de route. J’avais obtenu une extension de visa de deux mois pour me permettre de travailler bénévolement et j’étais accueilli par Shure et sa charmante famille.

Je suis heureux de ce que j’ai réussi à faire, et je m’envole pour retrouver ma famille et ma santé.

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